Quitter le réseau social WhatsApp ou continuer avec WhatsApp, c’est le dilemme dans lequel certains utilisateurs de ce réseau social se retrouvent depuis le 4 Janvier 2021, date à laquelle WhatsApp a informé ses utilisateurs d’Afrique et d’Amérique de ses nouvelles conditions d’utilisation qui vont bientôt entrer en vigueur alors que d’autres ne se sont même pas gênés ; ils ont simplement rallié les concurrents de leur allié d’hier notamment Telegram ou Signal, etc.
Tous les hommes naissent égaux et chacun est libre de faire le choix qui lui convient. Cependant, pour bien faire un choix il faut connaître chacun des éléments parmi lesquels choisir. C'est la raison d’être de cet article dont le but n’est nullement pas de vous dire qu’il faut quitter WhatsApp ou rester sur WhatsApp.
Cette affaire considérée comme le scandale du siècle remonte en 2018. Après le rachat de WhatsApp par Facebook en 2014, la mise à jour de 2016 rendait déjà possible la transmission des données des utilisateurs à Facebook. Deux ans plus tard en Irlande Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a commencé à s’inquiéter de comment le transfert de données se ferait et cette opération n’avait pas eu l’accord des autorités.
Ainsi il y a lieu de se demander si ce sur quoi on demande aujourd’hui notre accord ne se faisait pas depuis ?
Sur l’internet, les réseaux sociaux et les moteurs de recherche récoltent des informations sur leurs utilisateurs. D’aucuns les accusent de vendre nos données ou informations ce qu’aucun d’eux n’a reconnu.
On nous fait comprendre que les informations récoltées sur les utilisateurs, que ce soit ceux de Whatsapp, Facebook, Twitter, Instagram, Telegram, Signal, etc, servent seulement à connaître leur goût pour savoir ce qu’il faut leur proposer, en d’autres termes s’en servir à but publicitaire ; cependant nous ne savons pas exactement ce que ces géants de l’internet en font réellement. Et nous sommes tous conscients que ce qu’ils en font ne se limitent pas seulement à ce qu’ils nous disent.
Comment ces grandes entreprises que nous utilisons gratuitement arrivent-il à supporter les charges énormes qu’elles ont pour leur fonctionnement ?
Si aujourd’hui on se dit scandalisé et qu’on quitte WhatsApp, quel est la preuve que vous avez que celui chez qui vous allez ne fait pas aussi ce qu’on vous a annoncé ici et qui vous fait fuir, et qui sait si lui ne fait pas pire.
Il est temps que nous comprenions qu’accepter utiliser l’internet, c’est renoncer en quelque sorte à notre vie privée. En effet, une fois que vous êtes connectés, on partage votre vie privée avec vous, vos conversations sont enregistrées, vous êtes écouté, vous êtes suivi. Google peut vous dire quelle distance vous avez parcourue à pied, en voiture, à moto. A chaque instant vous êtes géolocalisé.
Il n’est pas à oublier qu’en visitant certains sites web où il faut se connecter, on vous demande de vous connecter à votre compte google ou Facebook ou sur un réseau social. Et une fois que vous vous connectez à l’une de ces plateformes, vous êtes automatiquement connecté au site web en question. N’est-ce pas là un échange de données aussi ?
Par ailleurs, ce que vous ne savez pas, ce sont aussi les cookies. Un cookie est un petit fichier stocké par un serveur dans le terminal (ordinateur, téléphone, etc.) d’après Wikipédia... Les cookies « statistiques » permettent de suivre les actions d'un internaute sur un site web. Nous savons habituellement les informations que ces « petits fichiers » recueillent sur les internautes », cependant nul ne peut dire réellement les informations recueillis par chaque cookie. Et aujourd’hui, quasiment tous les sites web font recours aux cookies. Alors imaginez la quantité d’informations recueillies sur vous juste une journée quand vous allez de site web en site web.
En analysant à fond ces choses, on peut se poser la question de savoir si sur internet, et à chaque fois qu’on bénéficie d’un service gratuit, ne sommes-nous pas nous-mêmes le produit ?
En définitive, ce qu’il y a lieu de retenir c’est que si l’on est soucieux de sa vie privée, alors on fera mieux de ne pas se connecter à l’internet pour être sûr qu’on est un peu plus à l’abris et qu’on a pu ainsi protéger sa vie privée de 50% environ.
En outre, nous devons savoir qu’il s’agit d’un domaine concurrentiel, et les concurrents de WhatsApp qui veulent lui ravir la vedette ont tout intérêt à faire de cette affaire un scandale afin de s’attirer des abonnés.
De plus, WhatsApp est le réseau social actuel qui sait gérer la connexion à tel point que ceux qui ne disposent pas d’une bonne connexion peuvent l’utiliser sans problème. Sous d’autres cieux, ce facteur de connexion est négligeable. Malheureusement dans la plupart des pays africains, ce facteur est plutôt déterminant et les habitants des pays africains doivent tenir compte de ce facteur dans leur prise de décision.
C’est au regard de ces réalités que certains experts du domaine des TIC prédisent déjà que beaucoup d’utilisateurs de WhatsApp qui l’ont quitté vont revenir mais peut être qu’on ne nous le dira pas d’autant plus qu’ils ne vont pas revenir de la manière dont ils étaient partis.